Projet d’exposition réalisé pour l’inauguration du nouveau campus de la HEAD-Genève avec les artistes : Domingo, Sophie Conus et Basile Dinbergs, Anaïs Wenger, Laure Marville, Ceel Mogami de Haas, Maeva Weissen.
Cette exposition s’intéresse au jeu comme métaphore, à la règle que l’on élabore, que l’on suit ou que l'on transgresse, à ce que le jeu comprend comme imagination, invention, stratégies et scénarios. Pour Övynd Fahlström, la métaphore du jeu répond à un réquisit : se donner ses propres règles, plutôt que de subir celles des autres. À l'abri des conséquences et des contraintes du monde réel, le jeu, comme l'art, est libre. Il permet d’édifier des situations différentes, d'inventer des mondes nouveaux et de mettre à l'épreuve des modes d'interaction. Par le détournement ou la caricature, le jeu interroge les pratiques quotidiennes et les relations sociales.
L'exposition présente des œuvres d’artistes dont les pratiques dépassent l'illustration ou la représentation du monde ludique pour s'intéresser à des notions d’intelligence collective (comme dans les jeux collaboratifs), de narration, de fiction et de scénario (tels les jeux de rôles), des questions de positionnement et d' « art game » (la stratégie du jeu d’échec). Des artistes qui, dans le développement de prises de position critiques et politiques, remettent en question la toute- puissance de la Raison et de l'explication au profit de l'invention de l'imagination.